Antithèse

« Moi, seul muet dans ce vacarme, seul immobile ans ce tumulte, étonné et attentif, j’écoutais » (p.24)

On retrouve ici une antithèse, car il y a une rapprochement entre deux termes qui sont contraires, soit entre « muet » et « vacarme » et entre « immobile » et « tumulte ». Ces antithèses expriment le détachement physique du personnage par rapport à ce qui l’entoure, étant donné qu’il est à l’opposé de ce qui se trame autour de lui.

« on y jette une botte de paille où le prisonnier est censé reposer et dormir.» (Pages 20-21, chapitre x, édition librio)

Cette affirmation est une antithèse, car elle tente de rapprocher groupes de mots avec un sens opposé soit « une botte de paille» et «censé reposer et dormir». Cette antithèse marque le fait que ce n’est pas possible de bien dormir sur une « botte de paille », car celle-ci n’est pas très confortable pour bien « dormir » et bien « se reposer ».

«Ils sont bonnes gens, les misérables.» (P.16)

Oppose deux groupes de mots «bonnes gens» et «misérables» pour désigner les autres prisonniers qui sont des humains, capables d’empathie et d’émotions même s’ils sont des criminels.

« […] si j’ai la force de le mener jusqu’au moment où il me sera impossible physiquement impossible de continuer, cette histoire, nécessairement inachevée, mais aussi complète que possible, […]» (chapitre VI page 76)

C’est une antithèse, car dans cette citation se trouve deux termes opposés ( «inachevée» et «complète») permettant au narrateur d’exprimer autant la tristesse qu’il ressent face à sa mort prématurée, mais le fait qu’il a vécu beaucoup de choses.

«J’ai fermé les yeux, et j’ai mis les mains dessus, et j’ai tâché d’oublier, d’oublier le présent dans le passé.» (p.120)

«Du reste, on suppose qu’il y a de l’air et du jour dans cette boite de pierre.»  (p.80)

Cette citation contient une antithèse, car il y a du « jour » (mot à connotation positive, lumineuse) dans une « boite de pierre » (mot à connotation négative et sombre). Le jour et la boite de pierre sont des concepts qui s’opposent.

« […] un homme unique comme toi dans le peuple, avec cette différence qu’il est aussi haut que tu es bas» (p.126 chapitre XXIX)

Le narrateur emploie une antithèse en deux termes opposés tel que : «haut» et «bas» dans le même énoncé. La figure de style créée un contraste dans les idées du narrateur qui réfléchit à la vie d’un autre homme qui est tout le contraire de lui, un homme riche d’amour et de respect.

«(..) je ne la voudrais ni meilleure ni pire. (Ch.13 page. 29)

Il s’agit ici d’une antithèse puisque deux mots opposés sont comparés dans la même phrase. La figure stylistique a pour effet d’illustrer que, du point de vue du condamné, le terrible spectacle affichée devant ses yeux est déjà assez terrifiant.

« Les premiers jours on me traita avec une douceur qui m’était horrible » (p. 16, chapitre V)

Avec cette antithèse, le narrateur veut faire comprendre à quel point son sentiment de misère est profond en disant que même la douceur des gardiens de prison était horrible pour lui.