Écriture

Premièrement, dans « Le dernier jour d’un condamné » de Victor Hugo l’écriture faite par le personnage principal sur ses angoisses et sentiments est un moyen de lutte contre la peine de mort. En effet, l’écriture comme moyen de lutte se manifeste avec la narration à la première personne du condamné. Elle témoigne des angoisses qui apparaissent à cause la déclaration de la peine de mort. De cette façon, tout le roman devient une revendication contre le processus de condamner à mort à un être humain. Ses pensées illustrent la transformation de ses angoisses en une méthode de lutte et l’écriture est le véhicule. De tel sorte qu’il envisage que ses écrits deviennent un plaidoyer. Une représentation de ses tourments on la trouve dans la personnification: « Qu’est-ce que la douleur physique près de la douleur morale! » (Chapitre VI, page 77). L’exclamation accentue aussi que la douleur plus forte ne demeure pas dans le corps, mais dans les sentiments et les pensées. Il essaie d’exprimer que la vie l’a été niée à cause de la guillotine : « le soleil, le printemps, les champs pleins de fleurs, les oiseaux qui s’éveillent le matin, les nuages, les arbres, la nature, la liberté, la vie, toute cela n’est plus à moi! ». Cette énumération des éléments de la nature qui ne peuvent être emprisonnés met l’accent les choses la plus simples de la vie qui ne forment part pas de sa vie. Ainsi, l’élection de ces sujets est préméditée puisqu’ils sont opposés à sa situation. De plus, le narrateur, même s’il se demande pourquoi il écrit, voit à travers l’écriture un outil d’enseignement pour ceux qui condamnent. Dans le chapitre IV, il prend position en faisant le choix : ses écrits doivent avoir un engagement. C’est enseignement naît à partir de son propre positionnement politique. Il cherche une prise de conscience des juges en relation à la condamnation à mort. Dans le « couloir de la mort », beaucoup des réflexions arrivent à la pensée du personnage lorsqu’il envisage écrire (tels que l’évasion), mais la lutte contre la peine de mort s’impose sur le reste. : « publiées un jour, elles arrêteront quelques moments leur esprit sur les souffrances de l’esprit, car ce sont celles-là qu’ils ne soupçonnent pas « (Chapitre VI, p. 18). En se référant aux juges de son procès, le condamné utilise la métaphore de ce qui ses écrits les vont provoquer. La souffrance de ses esprits après avoir condamné à mort à un être humain et découvrir qu’il avait une âme.  Il montre qu’il n’y pas différence entre la souffrance du corps et cela de l’esprit. Ici réside son enseignement vers les juges. Ainsi, il utilise l’euphémisme employé par les juges pour se référer à la guillotine : « la balance de la justice » (page 76). Dans cette phrase, l’auteur cherche à donner un sens sarcastique, car le résultat est le même : la mort d’un homme.  Bref, l’écriture et son utilisation dans ce roman sont un moyen de lutte contre la peine de mort. Elle se manifeste tout au long de l’œuvre littéraire « Le dernier jour d’un condamné » à travers son positionnement. Ce positionnement cherche enseigner aux juges en quoi consiste être condamné avec les descriptions de ses angoisses. De cette façon, le texte devient revendicatif étant donné le projet d’écriture a un engage de lutte contre le système judiciaire. Dans le roman, les faits qui le condamné à commis pour être rendu en prison avec la peine capitale ne sont pas dévoilés. La question ne réside pas en expliquer les raisons de son exécution. Le narrateur met l’accent sur le meurtre légal et la façon de faire justice.

Laura Guerrero