Personnification

«Cela avait quelque chose de hideux, et mes cheveux se dressent d’y penser.» (chapitre XLII, page 68).

C’est une personnification, car les cheveux ne peuvent pas se dresser tout seuls. Aussi, cette personnification montre que le personnage a tellement peur que ses cheveux se dressent tous seuls.

« sa curiosité s’est éveillée » (p.43)

On associe le mot « curiosité » à quelque chose de vivant. Une « curiosité » ne peut pas réellement s’éveiller.

« Prenons cette horrible idée en main » (p. 65)

Dans cet extrait, nous avons une personnification puisque une idée y agit comme s’il s’agissait d’un être humain.

« Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids ! » (p.9)

Le narrateur donne un aspect humain à sa pensée, soit celle d’être condamné à mort. D’ailleurs, le fait qu’il lui attribue des expressions très péjoratives telles que « glacé de sa présence » et « courbé sous son poids » exprime à quel point le condamné anticipe sa condamnation à mort d’un mauvais œil, et à quel point elle l’affecte psychologiquement.

«jolie petite plante jaune, toute pénétrée d’un rayon de soleil, jouait avec le vent dans une fente de la pierre.» (P.12)

Humanise la plante en lui attribuant l’action de «jouer» avec le vent pour accentuer la douceur, la beauté et même la sérénité qu’apportent les belles journées d’été.

« […] et un moment après voilà que deux ou trois portes basses vomirent presque en même temps, et comme par bouffées, dans la cour, des nuées d’hommes hideux, hurlants et déguenillés. » (86.5-8)

Par cette personnification, condamné veut montrer que beaucoup de forçats rentrent en même temps et le mot « vomirent » accentue leur état délabré, car c’était comme si la porte les vomissait.

Réification:

« Moi, j’étais là, comme une des pierres qu’il mesurait. » (p. 56)

Un parallèle est établi entre le prisonnier est un objet inerte et ignoré.

Voir aussi Comparaison

 «  (…) ces guichetiers, c’est de la prison en chair et en os. » (Chap.20 P.98)

Le narrateur les considère que comme une prison, un lieu, alors qu’ils sont humains. Cette réification est utilisée pour illustrer le fait qu’il se sent enfermé par tout ce qui l’entoure, même les être humain.

« Le cachot me reprit » (p.92, Chap. 15)

 

« Un condamné à mort! Criaient les passants en courant vers la voiture. À travers le nuage qui me semblait s’être interposé entre les choses et moi, je distinguais deux jeunes filles qui me suivaient avec des yeux avides. » (Ch.2 page 14)

Ceci est une personnification puisque le nuage a le pouvoir de s’interposer entre le monde et le personnage. Or, un nuage ne peut volontairement s’interposer comme un humain pourrait le faire. L’effet que cette personnification donne est le détachement du condamné face au monde qui l’entoure.

 

« Ma femme ne m’inquiète pas non plus; elle est déjà d’une mauvaise santé et d’un esprit faible. Elle mourra aussi. À moins qu’elle ne devienne folle. On dit que cela fait vivre; mais du moins, l’intelligence ne souffre pas; elle dort, elle est comme morte. » (Page 20, Chapitre 9)

Dans l’extrait, la présence de la personnification « l’intelligence ne souffre pas; elle dort » et la comparaison « elle est comme morte » effectue un lien qui clarifie l’indifférence qu’il éprouve envers sa femme et qu’il ne croit pas qu’elle va survivre très longtemps. L’intelligence dormante représente dans ce texte l’atteinte de la folie ou d’un état comateux.