Son engagement politique

 

L’engagement politique de Victor Hugo a été marqué par trois termes qui ont constitué sa pratique politique : indépendance, solidarité et conscience.

Dès sa jeunesse, au début du siècle XIX, il s’intéresse à la démocratie malgré l’éducation d’esprit royaliste que sa mère lui avait inculqué. Les événements politiques de l’époque ne lui échappent pas. Il expérimente un grand enthousiasme face aux bouleversements de juillet de 1830. Cependant, ce n’est qu’à partir du mouvement révolutionnaire de 1848 que Victor Hugo commence à participer activement à la vie politique. Il approuve les premières mesures du gouvernement provisoire comme l’abolition de l’esclavage, l’abolition de la peine de mort pour des causes politiques, et même l’instauration du suffrage universel. Cependant, il est peu convaincu de la valeur du personnel politique qui mènera cette entreprise. Il est élu comme représentant du peuple (le titre officiel des députés) aux élections . Il est de droite et se présente comme un homme d’ordre de la Seconde République.

 

Pendant qu’il occupait le siège à l’Assemblée constituante, il a défendu l’abolition de la peine de mort.  Pendant toute sa vie il a eu un positionnement contre la peine de mort. Un de ses discours importants à cet effet, prononcé le 15 septembre de 1848, est repoussé par 498 voix contre 219. Il tourne vers la gauche, au fur et à mesure qu’il se trouve dans le monde de la politique, en retirant son appui à la majorité législative de 1848, qui comptaient avec des voix réactionnaires et répressives. Son évolution politique est marquée par son engagement avec les classes plus défavorisées. Pour lui, l’État doit prendre l’action sociale nécessaire en la lutte contre le paupérisme. De cette façon, il s’écarte du dogme libéral-économique (déjà très constitué dans la Seconde République) pour prôner un socialisme réformiste et progressif. C’est ce virage politique chez Victor Hugo  qui lui coûtera l’exil de France. Au cours de son exil, il pense que l’inévitable avenir des hommes est la liberté. Ainsi, la formule politique dont il rêve pour l’Europe est une République continentale où les États seraient fédérés et les peuples libres.

Laura Guerrero Sanchez